On ne pourra pas dire qu'on ne savait pas que la réduction de la part du nucléaire  coûterait  cher à nos concitoyens

Hervé NIFENECKER

On ne pourra pas dire qu'on ne savait pas que la réduction de la part du nucléaire  coûterait  cher à nos concitoyens.

Dès maintenant chaque foyer français paie, en moyenne (par la contribution CSPE)  un surcoût sur sa facture d'électricité de 154 € par an pour financer les producteurs d'électricité éolienne et photovoltaïque. Et la poursuite du programme de réduction de la part du nucléaire dans le Mix électrique coûtera entre 350 et 850 euros supplémentaires  par an et par foyer , si l'on estime le surcoût qui sera payé par la mise en œuvre d'un des scénarios proposés à cette fin par RTE. Les familles nombreuses dépensant plus d'électricité que les autres seront particulièrement touchées. Ces dépenses considérables des foyers français n'auront pas d'influence sur nos émissions de CO2 . Pratiquement tous les équipements seront importés car l'industrie française n'a pas su profiter du développement de la demande française et internationale pour créer  un secteur de fabrication d'éoliennes et a vu disparaître notre petite production de cellules photovoltaïques
Quelques éléments de comparaison:   
La hausse de l'APL: 60 €/an
La hausse  de la CSG pour un veuf (une  veuve) retraité ayant un retraite de 2000 €/Mois: 400 €/an
A qui profitent les sommes collectés par la CSPE?  Essentiellement aux adhérents du puissant lobby SER (Syndicat des Energies Renouvelables

Les points aveugles des scénarios de RTE

RTE a publié 5 scénarios supposés donner la possibilité de ramener la part du nucléaire dans le Mix français à 50% en 2035. Ces scénarios ont donné lieu à des synthèses largement diffusées. Ces synthèses présentent les Mix électriques et les émissions de CO2 de chaque scénario. Elles ne traitent toutefois pas deux points importants :

  • Ces scénarios garantissent-ils qu’à tout moment la production d’électricité sera suffisante pour faire face à la demande ? Question d’autant plus légitime qu’ils substituent au nucléaire, énergie pilotable, des Energies Renouvelables Intermittentes (ENRI) comme l’éolien et le solaire photovoltaïque dont la production peut s’annuler en fonction des conditions climatiques ?

Quels seraient les surcoûts éventuels de la mise en œuvre de ces scénarios en comparaison du maintien en l’état du système électrique actuel ? L’IFRAP, par exemple, a souligné et critiqué l’absence d’évaluation économique de ces scénarios[1].

L'étude complète au format pdf est accessible en cliquant sur le lien : critiques scénarios RTE


[1] http://www.ifrap.org/agriculture-et-energie/electricite-cinq-scenarios-zero-evaluation-economique

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