Negatep 2014 : Réduire les rejets de gaz carbonique. Oui, mais à quel coût ?

Claude Acket & Pierre Bacher

 

Claude Acket          Pierre Bacher

septembre 2014

 

Résumé

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La présente étude cherche à évaluer les ordres de grandeur des dépenses liées aux grands postes du scénario Négatep 2014[1]. Ces postes de dépenses concernent tout autant les économies d’énergie (l’efficacité a un coût) que celles liées à l’extension des sources décarbonées, représentées par les renouvelables (thermiques et électriques) et l’électricité d’origine nucléaire. Ces dépenses se rapportent auxusages fixes et mobiles.

L’étude distingue les dépenses d’investissements, les dépenses d’exploitation hors combustibles et les dépenses de combustible (fossiles, biomasse et nucléaire).

Le total de ces dépenses surune période de 40 ans entre 2010 et 2050,en supposant que l’on se rapproche progressivement de l’objectif de réduction des émissions en 2050, est fait sur la base du coût actuel des combustibles fossiles.

Ce total est comparé à celui que donnerait lesimple satu quo, prévoyant un maintien,telle quelle,de la situation énergétique actuellepar habitant (donc un simple accroissement poste par poste de 13 %), ou ce qu’induirait un scénario dans la continuité dutype “business as usual”(B.A.U).

Par rapport au statu quo, laforte réduction d’achat de combustibles fossiles(de l’ordre d’un facteur 4) necompense pas les dépenses supplémentaires pour, d’une part réaliser de substantielles économies d’énergie, et d’autre part fortement accroître les sources d’énergies décarbonées, que ce soit sous forme des renouvelables (thermiques et électriques), ou de l’électricité d’origine nucléaire. Seul un fort accroissement du coût des combustibles fossiles, d’ici 2050 (estimé à + 70 % en 2050) équilibrerait la balance. La mise  en place d’une taxe carbone affectant à juste titre les combustibles fossiles, irait aussi, bien sûr, dans le même sens (équilibre pour une taxe à un taux de 76 €/tonne de CO2).

Par contre, l’étude conclut que les dépenses liées au scénario Négatep sont du même ordre de grandeur, voire légèrement plus faibles,que celles liées à un  scénario de type « business as usual ».

 

 

Abstract

 

The present analysis endeavours to determine the orders of magnitude of the costs related to the main energy sectors in the Negatep 2014 scenario: energy efficiency and sobriety, both for stationary and mobile uses of energy, thermal renewable energies and zero carbone electricity generation(renewable and nuclear). It estimates the capital investments, the operation expenses other than fuels, and separately fuels (fossil, biomass and nuclear). It concludes that the total expenses for energy, for the period 2010 to 2050, are of the same order of magnitude for Negatep2014 andfor a « business as usual »scenario, even  slightly less for Negatep;., The overall increase in expenses in BAU is due to the increase in total demand, whereas in the Negatep scenario, it is due to the costs incurred by energy savings investments and the substitution of fossiles energies, particularly for mobility. In both case, the total expenses are much greater than today. The global of the Negatep scenario’s costs yields an estmate of the costs of the ton of oil equivalent and of the ton of CO2avoided.

 

 

 

 

 


[1]« Diviser par 4 les rejets de CO2 liés à l’énergie : le scénario Négatep 2014 » - http://www.sauvonsleclimat.org/images/articles/pdf_files/best_of/negatep 2014.pdf

  • Assemblée Générale Ordinaire des Adhérents de Sauvons Le Climat
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