Communiqué : La France doit-elle se priver de l'électricité nucléaire parce qu'elle serait trop chère ?

Sauvons Le Climat

La France doit-elle s’en priver parce qu'elle serait trop chère ?

Que n’avons-nous pas entendu clamer : le kWh nucléaire est cher et n’inclut pas déchets et démantèlements. Les renouvelables sont désormais très compétitives et le foisonnement des productions éolienne et solaire permet à ces renouvelables de contribuer à la stabilité du réseau européen !

La réalité est bien différente.

Le prix du nucléaire actuel (42 €/MWh si on se fie au prix imposé à un EDF contraint de vendre le quart de son électricité à prix coûtant à ses concurrents) comprend la totalité de ses charges « du puits à la roue » investissements et exploitations inclus : mines, fabrication du combustible et traitement après combustion, construction et exploitation des installations, gestion des déchets et démantèlement.

 

Le coût de l’électricité du nucléaire futur sera plus élevé, pour des raisons multiples :  alourdissement des contraintes de sûreté, allongement des délais administratifs et réglementaires. Seul le coût d’une première série est pertinent (ce qu’a démontré le parc actuel), et il devrait s’établir à environ 70 à 80 €/MWh, puis baisser en fonction des rythmes de fabrication.

Ces coûts sont à comparer à ceux qui sont issus de notre étude précise et détaillée jointe : Comparaisons technico-économiques des principaux moyens de production d’électricité :

  • grande hydraulique : 20 à 50 €/MWh
  • éolien terrestre* : 80 à 100  €/MWh
  • éolien posé en mer* : 85 à 195 €/MWh  
  • éolien en mer flottant* : 240 à 250 €/MWh
  • photovoltaïque posé au sol* : 82 à 104 €/Mwh ; photovoltaïque en toiture* : 180 à 280 €/MWh
  • cycle combiné à gaz : 50 à 70 €/MWh (coûts indicatifs hors effet des tensions actuelles et futures sur le gaz)

* : les coûts affichés intègrent les surcoûts réseau et les coûts de compensation de l'intermittence

Les récentes études de RTE confirment très clairement que, si on raisonne sur le système électrique dans son ensemble, les scénarios très majoritairement renouvelables auront un coût élevé et que ceux avec un nucléaire durable seront compétitifs, jusqu’à des contributions élevées, très supérieures à 50 %.

Alors non, le nucléaire n'est pas trop cher et les coûts ne constituent pas une raison pour se priver de ses atouts en matière d'indépendance énergétique, de qualité de fourniture et d'impact sur le climat.

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