Le « Tournant Energétique »[1] de l'Allemagne n'est pas un modèle à suivre :
une commission allemande d'experts critique les effets néfastes de sa mise en œuvre
Hubert Flocard
Dans son rapport 2014 d’« Expertise sur la recherche, l’innovation et la capacité technologique allemande[2] », l’EFI (commission d’experts sur la recherche et l’innovation)[3] se montre très critique du rôle joué par le mécanisme EEG (Erneuerbare-Energien-Gesetz) sur le potentiel allemand en matière de recherche.
Dans l’introduction du rapport on peut en effet lire[4] :
« L’EEG est un des instruments au centre de la politique Energie-Climat de l’Allemagne. Cependant dans le contexte du système européen de gestion des émissions CO2, l’EEG ne conduit pas à une meilleure sauvegarde du climat, mais plutôt à rendre celle-ci plus onéreuse. Comme cet argument climatique échoue à légitimer l’EEG, la question se pose de savoir si au moins celle-ci stimule l’innovation. Des études empiriques sur l’action de l’EEG en matière d’innovation ne montrent aucune action mesurable. De ce fait, l’opinion de la commission d’experts est que la prolongation de l’EEG n’est justifiée ni pour des raisons climatiques ni par son impact positif sur l’innovation. »