Diviser par 4 les rejets de CO2 dus à l’énergie : le scénario Negatep 2010

Pierre.Bacher.Claude Acket

 

Scenario NEGATEP - Actualisation 2010

 

Le scénario Negatep vise, conformément aux objectifs de la loi d'orientation sur l'énergie de 2005, la division par 4 des rejets de CO2, ce qui implique à peu de chose près, de diviser par 4 la consommation de combustibles fossiles.

Outre les économies d'énergie, sans lesquelles le « facteur 4» serait inaccessible, il faut remplacer, le plus possible les combustibles fossiles, par des sources d'énergie non émettrices de gaz carbonique, aussi bien en chaleur directe, que via le vecteur électricité.

La version 2007 du scénario se basait sur des données antérieures à 2006. Depuis, de nombreuses études ont été publiées et plusieurs éléments nouveaux sont intervenus, dont le Grenelle de l'environnement, la directive européenne « énergie – climat » dite « 3 x 20 » et l'engagement spécifique de la France de produire 23 % de son énergie à partir d'énergies renouvelables dés 2020. Force est de constater que les choix issus du Grenelle de l'environnement pour atteindre ces différents objectifs ne sont pas tous optimisés, faute d'avoir défini et appliqué des critères économiques permettant de rechercher les meilleurs compromis coût/bénéfice.

Une réévaluation de Négatep s'imposait : c'est l'objet de Negatep 2010 qui confirme les grandes orientations de Negatep 2007. Pour atteindre l'objectif facteur 4, l'étude montre qu'il faut :

L'étude montre que les voies proposées peuvent permettre d'atteindre les objectifs 2020 du Grenelle de l'environnement, mais on constate que les moyens proposés pour y parvenir sont assez sensiblement différents de ceux retenus dans la loi Grenelle 1.

  • Pratiquement supprimer le pétrole et le gaz dans le résidentiel et le tertiaire. Les moyens existent, en combinant une meilleure isolation, les énergies renouvelables chaleur associées ou non à des pompes à chaleur, et l'électricité directe exploitée intelligemment. Le problème majeur est le financement, dont les difficultés devraient conduire à rechercher systématiquement les voies les moins coûteuses.
  • Réduire très fortement le pétrole pour les transports. Il s'agît là d'une double révolution : repenser la mobilité (transports en commun, fret) et remplacer le pétrole par l'électricité, soit directement dans des véhicules hybrides rechargeables ou électriques, soit en apportant tout ou partie de l'énergie nécessaire à la synthèse des biocarburants.
  • Limiter sérieusement les combustibles fossiles dans l'industrie. Ceci implique notamment des modifications de procédés (et donc des investissements lourds).
  • Augmenter fortement la part de l'électricité dans le mix énergétique, maintenir la part de l'énergie nucléaire dans la production d'électricité et, tant que des moyens économiques de stockage n'auront pas été développés, limiter la part des électricités intermittentes au niveau que le réseau électrique peut supporter sans augmenter les capacités des centrales à gaz.

 

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  • Assemblée Générale Ordinaire des Adhérents de Sauvons Le Climat
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