L’électricité pendant la vague de froid de février 2012 : La Servante et les Danseuses

SLC

version moderne du conte des danseuses qui font admirer leurs rares entrechats pendant que la servante si décriée s'échine et assure un service impeccable.

 

Du 29 janvier 2012 au 17 février 2012, l’Europe et donc la France ont subi une vague de froid exceptionnellement longue et intense. Les températures sont descendues sous les -10 °C en de nombreux endroits du territoire, et, parfois, sont restées négatives plusieurs jours sans interruption. La consommation électrique  a, les 7,8 et 9 février, dépassé tous les précédents records de consommation, s’approchant des 105 GW à son maximum. Sur cette période, l’ensemble des moyens de production mobilisables disponiblesétait mis au service de la production électrique nationale. Par ailleurs, du 1er au 17 février, la France, qui n’a plus construit de centrale électrique pilotable depuis le début du siècle, a dû importer du courant sans discontinuer. Celui-ci a été pour l’essentiel fourni par des centrales à combustible fossile (gaz, charbon, lignite) allemandes. Les pics d’importation ont été observés entre le 7 et 9 février et ont atteints brièvement 9 GW. Cependant, sur la période considérée, (23 janvier -19 février), la France a été globalement exportatrice de courant électrique pour une puissance moyenne de 682 MW.

 

Durant toute cette période difficile, le parc nucléaire français opérationnel a fourni du courant à 100 % des capacités en ordre de marche (95 % de la puissance installée, le reste étant en visite de contrôle décennale).

 

La position géographique de l’anticyclone qui a engendré la vague de froid était telle qu’elle a produitdes vents violents qui ont encore augmenté l’impression de froid et fait dévaliser les marchands de chauffage d’appoint, ce qui est vraisemblablement la cause du niveau particulièrement élevé de la consommation électrique. Ces quelques épisodes venteux ont engendré les pics de production éolienne : pendant quelques heures, l’éolien français a atteint une efficacité de 60 % donnant lieu, comme à l’accoutumée pour chacun de ces épisodes ponctuels, à un communiqué triomphal du Syndicat des Energies Renouvelables (SER) qui s’est en revanche bien gardé de mentionner ses performances calamiteuses des 4 ou 6 février.

 

Le parc solaire allemand (il n’y a pas  de chiffres publiés pour le parc solaire français) nous donne une indication de la production que l’on pourrait espérer d’un parc solaire important en France7. Son efficacité moyenne sur la période a été de 4 %. Compte tenu de la position plus méridionale de la

France, chez nous elle a sans doute pu atteindre 5 %.

 

Le nucléaire si souvent décrié a accompli tranquillement son devoir loin des applaudissements qui n’ont pas manqué d’acclamer les rares micro-succès de l’éolien ou du solaire.

 

Voir, sur le site de Sauvons Le Climat, le document complet « La Servante et les Danseuses ; l’électricité pendant la vague de froid de Février 2012 », qui complète, courbes à l’appui, cette analyse :

 https://www.sauvonsleclimat.org/fr/ressources/base-doc/intermittence-et-foisonnement

 

 

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