Le bâtiment est, après les transports, le second émetteur de CO2 en France. Malgré le Grenelle de l’environnement, suivi dans sa continuité par la LTECV, les progrès sur le secteur en matière climatique sont plus que décevants après 12 ans d’efforts : les émissions de CO2 étaient encore en croissance de 2012 à 2017[1].
Ce questionnement est d’autant plus important que des débats – confidentiels - sont en cours entre les industriels et les différents services de l’état. La RT 2012, bien que peu satisfaisante, pourrait être prolongée avant de laisser place (quand ?) à une « RE 2020 » dans laquelle la règlementation « thermique » laisserait la place à une règlementation « environnementale » floue. En effet la RE 2020 pourrait intégrer une vision neutralité carbone encore aujourd’hui mal définie, imposant une vision planétaire de l’énergie, et qui n’a pas encore été sérieusement évaluée. Il serait plus sage d’élaborer une RT 2020 bénéficiant du retour d’expérience actuel, et de repousser de quelques années une RE qui ferait suite à des évaluations à grande échelle en liaison avec nos partenaires commerciaux : l’empreinte carbone d’un produit, d’un matériau, d’un équipement importé ou exporté est en effet complexe à établir, sur la base d’accords internationaux équilibrés.
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