Chauffage solaire - fiche n°1

SLC

 

Présentation

Maison individuelle récente de 140 m2 au sol, 160 m² habitables, sur 2 niveaux.

Région de la Rochelle, très bon ensoleillement annuel (région type 3 / 4)

Chaudière au fuel assurant initialement le chauffage et l’eau chaude sanitaire ECS

Avec en objectif principal, pouvoir arrêter la chaudière une grande partie de l’année :

mise en place pour l’eau chaude sanitaire d’un chauffage solaire, avec complément électrique intégré (résistance intégrée de 2 kW)

Installation d’un panneau de 2.48 m² sur le toit orienté sud- sud ouest, ballon de 200 litres

Le panneau est monté en « surimposition » (les tuiles ont été laissées en l’état)

Cette surimpression est très discrète et la présence du panneau se révèle peu de l’extérieur.

Energie solaire garantie constructeur : 1 117 kWh /an (450 kWh /m²/an)

Le ballon est installé juste sous le panneau en semi comble.

 

Réalisation

Entre la première prise de renseignements, la signature des devis et le début des travaux :

6 semaines.

Réalisation en 1jour

Problèmes rencontrés : néant

Il a été surtout retenu : la simplicité des formalités et la rapidité de mise en place.

 

Prévisions bilan thermique annuel

La consommation ECS annuelle est estimée à 2 500 kWh utiles

En théorie, si on se réfère à la garantie, 1117 kWh, devraient être fournis par le solaire, le reste :

1 383 kWh devant l’être en théorie, par l’électricité.

Nota : En général, les résultats obtenus d’énergie solaire fournie dépassent en général largement ceux garantis de 20 à 30 %. Mais ce surplus potentiel n’est pas toujours utile, pour ce type d’installation, largement dimensionné en puissance maximale, car en période d’été où ce surplus est essentiellement produit, la production possible est déjà largement supérieure à la consommation.

Crédit d’impôt - 1971 €

Aides (ADEME + Région 21 % du coût total) - 1 300 €

Reste à charge du propriétaire 2 929 €

 

Prévision bilan financier annuel

L’apport annoncé de 1 117 kWh étant garanti, on peut espérer un appoint réel un peu supérieur et une valeur de 1250 a été retenue en première approximation (50% des besoins).

Ces 1250 kWh « gratuite » ne fourniront pas toute l’énergie surtout de novembre à février et il faut s’appuyer sur l’électricité pour les mois creux, mais aussi parfois quelques rares jours les autres mois.

Sur cette base, nous comptons 1 250 kWh d’électricité au coût de 0.088 €/ kWh TTC (0.078 €/ kWh HT, pas de tarif nuit) soit 110 €

La question posée l’investissement est il rentable et combien d’années seront nécessaires pour un retour sur celui-ci ?

Compte tenu d’un rendement chaudière fuel moyen annuel de 80 %, celle-ci aurait consommé dans l’année, pour la seule eau chaude sanitaire : 3 125 kWh, (0. 27 tep) soit 315 litres de fuel

Au coût de 0.64 € le litre (dernière facture 9/ 2007) la dépense combustible aurait été de 202 €,

d’où un gain annuel associé à l’investissement de 202 – 110 = 92 € (moindres dépenses nettes)

Le retour sur investissement en dépit des aides dépasse les 30 ans et sans les aides et crédit d’impôts dépasse les 65 ans, ce qui économiquement n’a plus de sens.

Nota : Toutefois si l’on considère que pendant environ la moitié de l’année la chaudière fonctionne à très bas régime avec un rendement de 60 % (estimation) il faut ajouter 32 € aux dépenses fuel et le gain annuel vaut 124 €, le retour sur investissement en tenant compte des aides est de 24 ans.

Ce résultat est bien sûr basé sur les prix actuels du fuel et ne préjuge pas d’une forte augmentation très probable, dans ces périodes de temps considérées pour le retour sur investissement.

Nota : Dans la prospection, en parallèle au choix solaire, il a été examiné la mise en place d’un simple chauffe eau gaz avec toujours, comme objectif principal, l’arrêt de la grosse chaudière fuel pendant une grande partie de l’année. Le devis était de 1 500 €. Sur une base de 0.0598 €/kWh la facture annuelle pour produire 2 778 kWh (2 500 nets et prise en compte du rendement chaudière gaz) aurait été de 166 €.

Par rapport à la chaudière fuel (rendement réduit à basse consommation) le retour sur investissement aurait demandé 40 ans.

Nota : La mise en place de taxe carbone au taux par exemple de 40 € la tonne de CO² (en se basant sur la pénalité du système quotas CO² appliqués à l’industrie) se traduirait par une « pénalité » de 18 € par an. Ceci irait dans le bon sens, mais complètement marginal, ne modifierait pas fondamentalement l’estimation économique.

Cette même conclusion s’imposerait renforcée avec un chauffage de base gaz.

Ce constat n’entame pas le sentiment du propriétaire d’avoir fait le bon choix, car outre une vision écologique de ce choix, il considère que les prix des combustibles fossiles ne peuvent qu’augmenter et retient surtout l’intérêt de pouvoir arrêter totalement sa chaudière fuel une grande partie de l’année.

  1. Description succincte de l’installation et modification
  2. Financement
  3. Coût total (TVA à 5.5 %) 6 200 € TTC
  4. Conséquences environnementales
  5. Le gain consommation utile, étant de 1562 kWh, sur la base de 0.28 kg de CO2 par kWh de chaleur fuel le gain rejets annuels est de 437 kg de CO² pour ce foyer.
  6. Commentaire, bilan global
  7. Avec les prix actuels du fuel, il n’y a pas d’incitation significative pour adopter un chauffe eau solaire, pour l’ECS en dépit des aides et crédit d’impôts.
  • Assemblée Générale Ordinaire des Adhérents de Sauvons Le Climat
Fiches pratiques