Jean-Auguste de Carambouille
Facéties et Rogatons du professeur Anthelme Triboulet
Eléments pour une biographie de Anthelme Triboulet
De vieille famille d’intellectuels parisiens ( son ancêtre, Triboulet, (1479-1536) était bouffon du roi Francois premier et a été immortalisé par Verdi – déjà une allusion à la couleur favorite de notre érudit) , Anthelme Triboulet fait des études brillantes au Lycée Nicolas le Petit, entre à l’Ecole Anormale Supérieure et a l’Ecole Polybitnique, en même temps.
Refusant très précocement le clonage comme contraire a ses principes, il choisit donc de rentrer à l’Ecole Nationale des Ahuris dans l’option jardinage. Il en sort dans la promotion Jean- Jacques Rousseau.
Il a effectué en parallèle une thèse sur « Les effets de l’irradiation sur la croissance de la quatorzième patte du homard ». Dans ce travail exemplaire et pionnier, il met en évidence l’absence complète d’effet, il en conclut qu’il faut absolument lancer un programme de recherche dans l’urgence sur la décroissance de la quatorzième patte du homard. Il montre sans ambigüité que le traitement thermique du homard change sa couleur de gris en rouge, et que l’effet est d’autant plus prononcé qu’on allume la lumière dans la cuisine. D’où il déduit de façon irréfutable que les rayonnements électromagnétiques dégradent la chitine. Au membre du jury réactionnaire qui lui fait remarquer que le homard n’a que 8 pattes, il répond avec brio que ce n’est pas une raison pour prendre des risques pour les homards des générations futures. A celui qui émettait l’idée que le changement de couleur pouvait être du a la chaleur de l’eau bouillante, il répond de façon imparable que quand on est dans le noir, même si l’eau est bouillante , on n’observe pas de changement. La soutenance de sa thèse rentre dans les annales des sciences environnementales, comme la première étape de leur émancipation vis-à-vis des lois dictatoriales de la physique. Il est depuis considéré comme le fondateur d’une nouvelle discipline, la Polychosologie. Promise à un brillant avenir.
Très tôt impliqué dans la vie politique, il s’engage auprès de Nicolas Kulot dans l’aventure du « Grenouille de l’environnement », mais l’humaniste en lui est rapidement déçu par l’absence de toute décision rationnelle sur l’interdiction formelle et planétaire de vacciner ou de rouler a bicyclette, cela au nom du principe de précaution récemment constitutionnalisé. Devant la pusillanimité des hommes de droite, il se rapproche du parti des verts qui lui semble plus proche de ses convictions. Il reprend contact avec son ami d’enfance, Adam Pasbeau, pour participer activement à sa campagne.
Il poursuit actuellement ses travaux scientifiques tout en participant activement aux débats sur la semaine de dix heures, les flatulences terrestres due à l’exploitation des gaz de schiste, et les effets du tabac transgénique sur le cancer du poumon.
Spécialiste reconnu de ces questions dans tous les villages du Larzac, on peut voir en lui une nouvelle façon de repeindre en vert la politique. D’où l on peut conclure avec optimisme que le futur a de l’avenir…
Extrait de l’Encyclopedie des Elucubrations Loufoques et Verdoyantes (EELV)
Un grand projet du Professeur Triboulet : Biomimétisme de la plume de Pingouin
Porteur de Projet : Anthelme Triboulet, Polychosologue distingué
Site du Projet : Sillydeconne Valley, Grenoble
Les pingouins sont des exemples uniques de gestion de l’énergie, par leur capacité hors du commun à assurer une isolation thermique à haute performance dans des conditions climatiques particulièrement difficiles. Ils réalisent cette prouesse technique grâce une structure fine de leurs plumes particulièrement optimisée, présentant en particulier une « avant plume » à structure architecturée permettant de piéger l’air dans des alvéoles qui sont exactement de la taille des rouleaux de convection attendus dans une instabilité de Rayleigh-Benard avec un gradient de température de 30 à -50°C : le transfert thermique convectif étant ainsi bloqué, l’isolation thermique est très efficace. Le pingouin ayant un régime nutritif particulièrement sobre, et s’appuyant sur une isolation thermique tout spécialement efficace, nous sommes en présence d’une forme d’énergie à bas carbone particulièrement en phase avec le Grenouille de l’environnement.
L’étude systématique de la plume de pingouin, l’analyse des architectures fines sous jacentes et de leur dynamique vibratoire sous l’effet du tremblement thermique, la modélisation multiéchelle depuis les molécules de collagène de la plume, jusqu’à la structure complète, la caractérisation à tous les niveaux impliquant la microscopie électronique, la tomographie X, les mesures thermiques et radiatives, sont d’une importance cruciale pour la compréhension de la résistance des écosystèmes aux fortes variations climatiques. Le développement d’une approche biomimétique de la plume de pingouin permettrait de réaliser des isolants particulièrement performants, ce qui est un point bloquant majeur dans la réalisation de bâtiments à énergie positive. Ce sujet est donc tout particulièrement approprié à la thématique affichée de « matériaux pour l’énergie.
C’est de plus un sujet intrinsèquement pluridisciplinaire puisqu’il nécessite l’intervention conjointe de spécialistes des matériaux, de thermique, des biologistes, et des spécialistes d’éthologie animale. La sociologie du pingouin est en effet une part importante de sa stratégie pour gérer la thermique de son environnement puisque qu’une population de pingouins en interaction génère un pattern d’auto-organisation en une structure rotatoire , induisant ainsi une rupture de symétrie à la fois rotationnelle et translationnelle, les pingouins de l’extérieur de cette structure qui sont soumis à la contrainte thermique maximale étant régulièrement remplacés. Il s’agit là d’un sujet interdisciplinaire qui serait un point de rapprochement avec les universités de sciences humaines sur le site Grenoblois.
Etat de l art
La connaissance de la structure des plumes de pingouins est extrêmement parcellaire. Seule une équipe, autour de Julian Vincent, a Reading puis a Bath , s’est sérieusement intéressée à la question. Mais l’analyse fine de la structure architecturée et hiérarchique reste à faire. Le génome du pingouin n’a pas encore été séquencé, mais on pourrait espérer faire une modification génétique qui conduirait le pingouin à développer sur la partie externe de sa plume des cellules photovoltaïques ce qui améliorerait encore le bilan énergétique. Le comportement collectif des pingouins a été étudié au niveau macroscopique, mais l’étude des mécanismes détaillés de couplage conduisant à l’auto-structuration du système reste à faire. Une analyse comparative avec les moutons (effet Panurge) ou les universitaires (effet Giant) serait d’un grand intérêt. Aucune étude à ce jour n’a été faite ni sur le développement de plumes artificielles, ni sur l’acclimatation des pingouins sous nos climats, malgré l’intérêt évident qu’il y aurait à leur faire couver les crânes d’œuf du ministère.
Analyse SWOT ( Strength/Weaknesses/Opportunity/Threats)
Streangth : Le site Grenoblois est particulièrement bien placé pour mener cette étude fondamentale dont les conséquences industrielles et sociétales n’auront pas échappé au lecteur. Du point de vue de l’énergétique, le Carnot sur les énergies renouvelables regroupe toutes les compétences nécessaires. Du point de vue des matériaux, le site a été pionnier dans le domaine des matériaux architecturés, et une longue pratique des grands instruments est un atout majeur. Du point de vue sociologique, le site comporte une population autochtone, l’universitaire, qui est un analogue simplifié du pingouin, qui comme lui présente une transhumance intellectuelle vers les sources de financements tout comme le pingouin se dandine annuellement vers les ressources piscicoles. L’échelle de temps est du même ordre de grandeur ( une ou quelques années), le comportement collectif aussi massif, avec la simplification dans le cas des universitaires que la solidarité en est à peu près absente et peut être négligée dans la modélisation du système. La présence de stimuli régulier appelés « grand emprunt », « plans campus », l’existence de deux populations presque totalement démixées, et la relative étroitesse du périmètre géographique ( du campus à la presqu’ile) en font un système modèle pour l’étude sociologique du pingouin. Cela est d’autant plus facile a réaliser que la tradition ancestrale des populations indigènes tient un compte rendu régulier des fluctuations au cours de réunions multiples générant des compte-rendu qu’on devrait pouvoir traduire sans trop de difficultés pour peu que les spécialistes de sanskrit et d’hébreu des universités littéraires de Grenoble soient associées au projet.
Weaknesses : Il n’y a pas de pingouins acclimatés à Grenoble. Il s’agit d’un problème mineur qui sera résolu par la réalisation sur la presqu’île d’un ensemble d’igloos à énergie positive qui modulo la moitié du financement prévu, permettront d’acclimater les charmants animaux. Il convient de noter que cette faiblesse est temporaire : l’évolution climatique devant conduire immanquablement au renversement du Gulf Stream, avec un degré de certitude équivalent à celui de la pérennité du financement du projet par les intérêts d’un capital placé par un état en quasi faillite, on n’aura plus dans quelques années à maintenir les igloos de façon artificielle et les pingouins seront parfaitement acclimatés
Opportunity : Personne n’a jamais lancé un projet de cette envergure sur un sujet aussi évidemment crucial pour le développement de notre industrie, et en particulier du tissus des PME-PMI de l’agglomération Grenobloise ( dans un rayon de 1km autour du site). Les pouvoirs publics ayant une véritable prescience sur la pertinence économique ou scientifique des projets, les conduisant avec une régularité stupéfiante à financer les travaux en raison inverse de leur impact réel, on devrait sans difficulté pouvoir positionner le sujet du biomimétisme de la plume du pingouin au meilleur niveau à côté de l’économie de l’hydrogène et du photovoltaïque.
Threat : la principale menace actuelle est que cette idée simple et originale, qui est manifestement un « Breackthrough » scientifico-techno-sociologique, soit rapidement mise en place en Chine. Les territoires de la Mongolie sont froids, tout comme ceux du Tibet, l’eau y est rare ce qui est un inconvénient pour l’élevage des pingouins, mais on peut toujours craindre de voir une main d’œuvre bon marché résultant d’un dumping social créer un immense lac artificiel qui donnerait aux chinois un avantage majeur dans l’élevage des pingouins. Il est donc urgent de lancer le projet sur le biomimétisme de la plume de pingouin, depuis l’analyse fondamentale jusqu'à la réalisation d’un prototype, en mettant en place la possibilité d’un pilote industriel.
Projet et financement
Un projet de cette envergure nécessite un investissement à la hauteur de son ambition et digne de l’excellence scientifique réunie pour le mettre en œuvre.
Le budget de 200ME sera réparti comme suit :
- 100ME d’équipements et de fonctionnement, sous forme de tomographes, microscopes électroniques, environnements biologiques pour les modifications génétiques, caractérisation photovoltaïque des plumes de pingouins, utilisation des plumes de pingouin comme dispositifs de stockage de l’hydrogène, métallisation de l’avant plume comme électrode de batteries, analyse de la thermique de la plume de pingouin. 0.1ME seront attribues aux universités de sciences sociales pour comprendre la dynamique sociale du pingouin et traduire les compte rendus des réunions successives et s’assurer que le contenu scientifique n’excède pas la dose permise par les règlements du ministère.
- 100ME seront attribués à des projets immobiliers et de communication. Il faudra développer les igloos, en assure la maintenance, les reconstruire chaque hiver, assurer l’approvisionnement des pingouins en poisson. On commencera par deux pingouins ( les plus dodus possibles pour que l’approximation du pingouin sphérique soit plus réaliste). Atour de l’igloo il faudra construire les bâtiments de l’ecole Phelma, les logements d’accueil des laboratoires matériaux, un « Hotel à projets » cofinancé par les glaces Gervais, un « Learning center » et un « institut de photovoltaïque du pingouin » ( IPP) qu’on aura soin de positionner sous les fenêtres du bureau du potentat local.
Conclusion
Il s’agit d’un projet ambitieux mais réaliste, s’appuyant sur les compétences pluridisciplinaires du site Grenoblois, et apportant une contribution originale à une des thématiques majeurs du Grenelle de l’environnement.
Nous avons l’occasion unique de former des centaines d’étudiants en pingouinologie, domaine d’avenir qui créera autant d’emplois que les nanotubes de carbones, les éoliennes et l’économie de l’hydrogène. Grenoble a une carte à jouer dans ce secteur qui ne peut que se développer.
La vision béatifique et aéroportée du professeur Anthelme Triboulet
Alors qu’il revenait de Chine par avion, le professeur Triboulet, distingué Polychosologue et conseiller scientifique des verts, eut cette révélation soudaine : il était dans un dispositif dangereux qui avait eu parfois des accidents, ce dispositif n’était aucunement indispensable puisqu’il aurait fort bien pu se rendre en chine par la route de Samarcande à dos de dromadaire, ce que faisait d’ailleurs depuis des temps immémoriaux des voisins forcément plus judicieux que lui. Comme il n’est jamais trop tard pour bien faire, Anthelme Triboulet décida de quitter immédiatement l’avion pour rejoindre la caravane ( ou au moins 25% de sa personne). Las, il ne disposait pas de parachute, mais fort de ses connaissances scientifiques, il savait que le principe du parachute était la résistance au mouvement relatif de l’air et d’un corps en chute libre. Il eut alors la révélation qu’un parapluie ferait fort bien l’affaire et que d’ailleurs cela permettrait de développer l’industrie du parapluie et de créer moult emplois. Porté par l’enthousiasme de sauver ses concitoyens d’une damnation presque certaine car l’aéronef qui le transportait était de surcroît un emblème honni de la société de consommation, il décida de se jeter dans le vide. Au bord de l’abîme, il eut une hésitation : la portance du parapluie serait elle suffisante ? Heureusement l’archange Saint Michel vint lui susurrer à l’oreille : saute, aie confiance, nous aurons bien le temps de te fabriquer un parachute avant que tu n’atteignes le sol. Conforté par la voie céleste, le professeur Triboulet se lança dans le vide d’un cœur joyeux et décida de porter la bonne parole à ses concitoyens : nul besoin de disposer d’un moyen fiable et réaliste pour remplacer une solution avérée, il suffit de croire et le ciel y pourvoira…pendant les quelques secondes de chute, il téléphona à ses collègues du parti des verts pour leur faire part de sa vision et des conséquences qu’elle impliquait à l’évidence sur la politique énergétique du pays…
Nouvelles Propositions pour les négociations de l’entre deux tours entre le PS et EELV
Propositions faites ar le Professeur Anthelme Triboulet, Polychosologue et conseiller scientifique des verts
Afin de parfaire l’entente entre nos deux partis, et dans un souci de transparence démocratique, dans un objectif de développement durable dans le cadre de l’économie verte, nous nous engageons mutuellement aux actions suivantes :
- Abolir la loi de conservation de la quantité de mouvement pour pouvoir augmenter la densité des éoliennes
- Modifier le spectre solaire pour augmenter le rendement des cellules photovoltaiques. Un grand débat public sera organisé pour choisir entre une modification de la température du soleil ou l’abrogation de la loi de Planck
- Abaissement de la demi-vie du Curium qui sera indexée sur l’âge du départ en retraite
- Remplacement de la loi de Carnot sur le rendement des machines thermiques par un mouvement perpétuel démocratiquement choisi.
- Interdiction formelle de l’utilisation excessive du cerveau, fort consommateur d’énergie qui risque de contribuer à l’effet de serre
Une nouvelle filière énergétique : la pince a linge
Vous avez sans doute remarqué , comme le signale justement ce phare de la pensée écologique, Mme Dominique Voynet, que une éolienne c’est beaucoup moins cher qu’une centrale nucléaire. Certes ! Et d’ailleurs une bicyclette est beaucoup moins cher qu’une éolienne, et une pince à linge beaucoup moins cher qu’une bicyclette.
D’où il ressort que la nouvelle filière énergétique que constituent les champs de pinces a linge avec des ressorts en alliage à mémoire de forme est la solution d’avenir. Le principe en est simple : entre le jour et la nuit, le changement de température fera transiter de la martensite vers l’austénite le ressort de la pince à lingue, l’ouvrant et la fermant alternativement. Ce dispositif couplé à un aimant et un bobinage, par application de la loi de Faraday sur le force électromotrice induite par un changement de champ magnétique, produira un courant électrique qu’on pourra revendre à un prix exorbitant à EDF qui sera vivement incitée à soutenir cet acte citoyen.
Si on couvre la France entière de pinces a linge , avec une batterie en série, on pourra sans doute permettre à l’intellectuelle du parti vert d’alimenter une calculatrice capable de faire une règle de trois…Les études sont en cours pour produire l’énergie nécessaire pour allumer une ampoule électrique ( basse consommation ) lui permettant de lire le mode d’emploi butent contre l’obstacle de la lenteur du processus d’apprentissage de la lecture.
"Pour une politique responsable de réduction du gaspillage énergétique"
Contribution du professeur Anthelme Triboulet, Polychosotologue distingué, au Grenouille de l environnement, ou l’on voit un vrao projet de grande ampleur digne d’un immense pays avec des ambitions planétares
Une politique saine des énergies renouvelables doit examiner avec beaucoup de soin les obstacles rencontrés, tant du point de vue technique que du point de vue politique. Il faut en particulier s'attaquer aux sources de gaspillage évidentes...
Par exemple une part importante de l'énergie produite par les sociétés humaines sert à lutter contre la gravité. Il suffirait de diminuer la masse de la terre de 10% , et donc la force d'attraction de la terre envers toute charge, pour faire de très substantielles économies d'énergie. Une telle diminution par excavation et mise sur orbite des roches extraites est possible, et il ne serait que juste que les frais en soient couverts par le lobby nucléaire qui a jusqu'à aujourd'hui empêché une solution aussi élégante. L'obstination des physiciens à prétendre que la constante de la gravitation universelle ne peut être diminuée de 10% ( ce qui permettrait d'éviter les entreprises d'excavations qui pourraient perturber l'écosystème ) ne fait que révéler leur connivence avec ce lobby, lequel s'est aussi sournoisement acharné à empêcher toute modification de la loi de conservation de la quantité de mouvement qui bride scandaleusement le rendement des éoliennes. Il ne faut pas chercher ailleurs que dans les groupes de pression polytechniciens l'origine de la loi de Carnot (un polytechnicien lui même) qui prétend limiter le rendement des appareils thermiques, au mépris de toute consultation démocratique. Le projet d'excavation a été scandaleusement tenu sous le boisseau malgré les travaux admirables de Newton de Gauss et de bien d'autres. Les lobbys susnommés sont objectivement complices du patronat réactionnaire car la diminution de la masse de la terre accélèrerait sa vitesse de rotation ce qui diminuerait la durée du jour, la longueur des heures, et par conséquence la durée du temps de travail. En sus des avantages immenses que présente notre proposition, il est important de garder en mémoire le nombre considérables d'emplois crées par l’excavation de la terre que nous proposons, étant bien entendu que seules les pelles et les pioches, sans émission de CO2 y contribueront. Devant une telle situation, il n'est que juste de ponctionner une entreprise qui s'appuie sur des techniques obscurantistes de production de l'énergie pour financer sans restriction la marche vers le progrès, les lendemains qui chantent, les « éoliennes qui gazouillent et les centrales solaires qui grésillent ». Un consortium d'industriels philanthropes producteurs de pelleteuses à manivelle et de brouettes à motorisation solaire s'est constitué en défenseurs de l’humanité face à cette situation scandaleuse et se propose pour la modique somme de 30 milliard d'euros de faire une étude de faisabilité sur la potentialité de la possibilité de l'éventualité de la réalisation de ce progrès , certains que leur contribution constituera une étape majeure dans le développement d'une société responsable respectueuse de son environnement"
Dialogue du Professeur Triboulet avec les Pompiers de Paris
On a vu avec admiration les convictions profondes de Anthelme Triboulet à l’œuvre lors de l incendie qui a dévasté le siege de campagne de son ami Adam Pasbeau. Alors que des millers de pages de papier recyclé étaient la proie des flammes, émettant des monceaux de CO2 ce qui fort heureusement pour la planète et le niveau de la mer n’était pas un problème puisque ce CO2 avait auparavent été séquestré sous forme d’arbres, le Professeur vit arriver les pompiers de Paris en charge d’éteindre les incendies. Depuis longtemps, le Professeur Triboulet était connu pour considérer que tous les problèmes consécutifs à l’intervention de l’homme sur la nature devaient être considérés avec une égale prudence et qu’on ne devait rien entreprendre aucune action sans avoir prouvé au préalable sa parfaite inocuité. Il avait acquis ainsi le profond respect du Procureur général Anatole Trouillard et du Sénateur Jérome Peureux qui ne tarissaient pas d’éloge dans les salons de l’avenue Foch pour ce citoyen responsable qui pour rien au monde n’aurait permis une activité humaine qui pût en aucune façon troubler l’ordonnancement divin de la nature nourricière. Il est facile de trouver chez des artistes, des écrivains, des tenants de cette noble conviction, mais l’exemple que donna ce jour là le Professeur Anthelme Triboulet doit etre offert aux générations futures comme paradigme de la citoyenneté responsable sachant sacrifier ses intérêts propres au bien de la communauté. Or donc, alors que le feu faisait rage, les pompiers appelés en urgence s’apprêtaient à arrêter l’incendie. Déjà ils déroulaient les lances, sortaient les échelles, enclenchaient les extincteurs, ajustaient leurs casques, déjà le capitaine positionnait ses hommes pour sauver ce qui pouvait l’être. Mais soudainement le Professeur Triboulet réalisa que le local avait été revêtu de papier peint et que dans la hâte de la campagne, les couches successives de peinture au plomb accumulées au cours des années n’avaient pas été enlevées. Il realisa que la colle a papier est soulbe dans l’eau chaude et que l’eau des pompiers , chauffée par l’incendie, pourrait se charger de cette colle et se polluer de ces seis de plomb avant d’aller dans un caniveau qui par la négligence des édiles n’avaot jamais été mini d’une station d’épuration individuelle. On courait donc le risque évident de faire mourir de saturnisme les rats d’égout, et d’engluer les pattes des chauves souris des catacombe d’une eau poisseuse. A cette vision horrifique, le sang du Professeur Anthelme Triboulet ne fit qu’un tour et il entreprit d’ouvrir les yeux du capitaine des pompiers en demandant un moratoire sur l’utilisation des lances à incendie, et proposa d’ajouter au programme de Adam Pasbeau une loi exigeant , au préalable à l’intervention des pompiers, la fourniture d’un certificat garantissant l’abscence de plomb et d’amiante dans le bâtiment, mais aussi imposant la mélasse pour coller le papier peint en lieu et place des colles chimiques. Comme son passage par l’école polybitnique l’avait muni d’un esprit de synthèse hors du commun et d’un solide sens pratique, le professeur Triboulet proposa aussi que les pyjamas fussent normaliés et présentassent une poche cousue ou, comme le memorial de Pascal, les citoyens devraient conserver ce certificat qui leur donnait droit aux services des soldats du feu. Il fallut prévoir un décrét d’application rendant obligatoire le port du pyjama, et comme , suivat Montesquieu , la plus sure preuve de la décadence des républiques est la prolifération des lois non appliquées, le Professeur Triboulet proposa la constitution d’un corps expéditionnaire de verification des pyjamas qui devraient chaque soir visiter les citoyens et verifier que, pour leur bonheur et leur sécurité, la loi sur les pyjamas était bien appliquée. Le professeur Triboulet avait a coeur d’instruire son prochain et au fur et a mesure que se poursuivait ce dialogue avec le capitaine des pompiers, il vit la force de sa conviction a l’œuvre : le capitaine, éperdu d’admiration, dans l’émotion laissa tomber la lance a indendie, et le local de Adam Pasbeau partie en fumée sans polluer la nappe phréatique.
Ou l’on voit que le Professeur Antheme Triboulet est un authentique humaniste
Des esprits chagrins, réactionnaires et pas gentils, émirent quelques doutes sur les propositions inspirées par le Professeur Antheme Triboulet. Certains allèrent même jusqu’à prétendre que la multiplication des velibs et la fermeture des voies sur berge n’étaient pas, malgré leur agrément manifeste pour le 5eme, 7eme et 16eme arrondissement de Paris, au cœur des soucis du bassin Lorrain, de la région du Nord, ou de la ville de Lannemezan. C’était faire peu de cas des propositions créatrices d’emploi comme la transformation de la centrale de Fessenheim en gigantesque serre à géranium, ou le développement à Dunkerque d’une usine de vélo, stimulée par l’obligation faite a tout citoyen d’en acheter trois avec une douzaine de roues de rechange pour chaque. Mais rien n’y faisait tant la perfidie des lobbys industriels est grande, le programme économique ne semblait pas convaincant.
Mais plus grave, la réaction prétendit que le Professeur Triboulet n’avait guère le souci de l’être humain, ce qui était d’une profonde injustice puisque l’objet de tous ses soucis était de sauver la planète. Toute la planète. Indifféremment les ratons laveurs, les baleines a bosses des mers australes, les bébés phoques, les salamandres,les tortues des galapagos, les ornithorynques, les scolopendres, et , bien sûr , les êtres humains. Tous étaient englobés dans une affection universelle d’où n’étaient exclus, provisoitrement, que les carottes et les poireaux qui n’avaient pas encore atteint le développement télégénique permettant d’émouvoir le citoyen.
L’humanisme du Professeur Triboulet éclata pleinement au moment de l épidémie de Chucungunia. Des irresponsables étaient prês à sacrifier les générations futures en utilisant temporairement le DDT pour tuer les moustiques pour enrayer l’épidémie. Le professeur se battit bec et ongles contre cette hérésie, plaidant avec éloquence que, si cette mesure avait été raisonnable , on l’aurait prise depuis longtemps contre la malaria qui décile des millions de personnes en afrique, et qu’a l’évidence il avait semblé sage de préférer protéger les charmants oiseaux mouche. Rien n’y fit, malgré la rigueur parfaite du syllogisme, Anthelme Triboulet dut se résoudre, la mort dans l’âme, a voir utiliser le DDT apres seulement 250 morts du chucungunia. Il eut plus d’ espoir avec l’épidémie de Choléra en Haiti : le pays étant totalement détruit , on aurait pu espérer le reconstruire sur de nouvelles bases, créer un pays nouveau ou le rat , le moustique et l’être humain seraient traités avec une égale mansuétude. Las ! Telle est la perversité et la faiblesse des hommes qu’ils se résignèrent lâchement à utiliser l’eau de javel pour désinfecter les cours d’eau apres seulement la bagatelle de 6000 morts, sans se rendre compte que par leur exemple, c’était des générations de grenouilles qu’ils exterminaient de façon inhumaine…Il n’y eut guère qu’en Afrique ou , aidé par ce modèle d’humanisme et de progressisme qu’était le défunt pape Jean Paul II, on ait su faire passer les grands principes avant les basses contingences de santé publique, l’interdiction du préservatif avant la lutte contre le SIDA et le refus du DDT contre la lutte contre la malaria.
Ce jour la au moins, le professeur Anthelme Triboulet comprit quels étaient ses alliés pour sa lutte pour défendre la nature, œuvre divine, contre les déprédations de l’humain. Il vit avec joie que ceux la même qui s’étaient en d’autre temps opposés à l’obscurantisme calotin avaient enfin compris que la science rend esclave, et que l’augmentation constante de l’espérance de vie était un leurre du grand capital. Il vit que cela était bon, et s’endormit du sommeil des braves, car il était bien impossible que la gauche renie ses idéaux de progrès pour se retrouver aux cotés des adorateurs du divin.