Effets des radiations sur l’homme

SLC

 

Les effet des radiations sur l’homme dépendent de la dose et de la vitesse (débit) avec laquelle elle est reçue.

Les fortes doses supérieures à 1000 mSv (un Sievert) conduisent à la mort d’un nombre important de cellules. Cette destruction de nombreuses cellules compromet l’intégrité des tissus ; la gravité croît avec la dose et se traduit par l’apparition rapide de pathologies qui peuvent devenir mortelles aux très fortes doses. Ainsi la dose létale de 5000 mSv reçue en une seule fois sur le corps entier correspond à 50% de chances de décès. On dit que les fortes doses ont un effet déterministe.

L’irradiation peut aussi léser au hasard le génome des cellules (ADN) sans, pour autant, conduire à leur mort. La cellule survivante peut, ou non, devenir cancéreuse. C’est là ce qu’on appelle un effet stochastique, en ce sens qu’une transformation cancéreuse du génome ne se manifeste qu’avec une certaine probabilité mais que la gravité est indépendante du niveau de dose où s’est produite la lésion initiale. Les effets cancérigènes des radiations ont été observés pour des doses supérieures à 100 mSv. Les effets cancérigènes se révèlent après un temps de latence variable , en général de plus de cinq ans, sauf pour les leucémies et les tumeurs de la thyroïde. Les lésions (mutations) des cellules germinales peuvent se répercuter sur la descendance. De tels effets sont très communs sur les plantes et sur des organismes simples comme la mouche du vinaigre, on les observe également chez les animaux de laboratoire avec une fréquence très inférieure à celle des effets cancérigènes. Chez l’homme on n’a jamais observé de mutations invalidantes dues aux radiations dans la descendance des parents irradiés ; l’une des explications fournies à ce paradoxe est, chez l’homme, la proximité sur les chromosomes de gènes indispensables à la vie cellulaire avec ceux susceptibles de conduire à des mutations transmissibles dans la descendance.

Très récemment on a mis en évidence des effets délétères non cancéreux, dont le mécanisme reste obscur, comme des affections cardio-vasculaires, des troubles du système immunitaire ou des symptômes dépressifs chez des personnes ayant été soumises à des doses supérieures à 300 mSv. De tels troubles peuvent aussi être la conséquence de stress sévères consécutifs, par exemple à des situations de guerre ou de catastrophe. Comme il est difficile sinon impossible de distinguer les cancers radio-induits de ceux dus à d’autres causes, il sera difficile de distinguer la morbidité radio-induite de celle causée par des situations de stress.

En dessous d’une centaine de mSv on se trouve dans le domaine des faibles doses. Aucun effet sur la santé humaine n’y a été observé, soit qu’il n’en n’existe pas, soit qu’il soit trop faible pour être mis en évidence. Les effets de la radioactivité naturelle et la plupart de ceux dus aux activités humaines relèvent de ce domaine.

 


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