AccueilBase documentaireCommuniqué - Agnès Pannier-Runacher : Enfin une ministre de l’énergie à qui nous pouvons dire Merci

Communiqué - Agnès Pannier-Runacher : Enfin une ministre de l’énergie à qui nous pouvons dire Merci

  • Publié le 15 février 2024
SAUVONS LE CLIMAT
  • Electricité
  • Climat
  • Production d’énergie
  • La Transition Energétique
  • Négatep

Agnès Pannier-Runacher

Enfin une ministre de l’énergie à qui nous pouvons dire Merci

  

              En mai 2022, Madame Agnès Pannier-Runacher a été nommée Ministre de la Transition Énergétique dans le gouvernement de Mme Borne. Pour la première fois depuis longtemps, l’énergie et ses enjeux d’avenir relevaient d’un Ministère de plein exercice, sans rattachement direct, ni au Ministère de la Transition Écologique, ni au Ministère de l’Industrie ou de l’Économie.

              Cette nomination et ce positionnement survenaient quelques mois après le discours de Belfort au cours duquel le Président de la République, en réaffirmant la place que devait tenir le nucléaire dans la production d’électricité qui devra être décarbonée, semblait mettre fin au mythe du 100 % renouvelable et amorcer un retour à la raison en matière de politique énergétique et climatique, pour ce qui concerne l’électricité, principal vecteur énergétique de l’avenir.

             Le scepticisme était cependant de mise, à la fois sur la réelle volonté politique de corriger les orientations fâcheuses d’un passé récent et sur la capacité de la nouvelle ministre à ne pas céder aux pressions et à s’affranchir des impositions européo-germaniques sur ces sujets.

             Force est de constater que Madame Pannier-Runacher a su faire taire les doutes en menant des actions déterminées qui ont fait bouger les lignes à plusieurs niveaux.

             D’abord, la France a enfin réorienté ses études prospectives sur la place de l’électricité dans le futur en revenant à la raison et la cohérence économique, écologique et technique. Dans le passé, beaucoup d’études étaient marquées par la volonté des administrations et services de l’État de faire plaisir aux politiques en formulant les conclusions qu’ils attendaient, quitte à tordre certaines réalités. On affichait donc sans vergogne et contre tout bon sens la baisse des besoins en électricité dans un futur proche. On assimilait allégrement, contre toute réalité technique, les services rendus par les différents moyens de production d’électricité, faisant fi des réalités de l’intermittence et des besoins en moyens pilotables. Les scenarios plus réalistes sur les besoins futurs ont enfin droit de cité (le scenario Negatep de Sauvons le Climat avait montré la voie, prêchant dans le désert de l’aveuglement idéologique depuis 2007).

             Ensuite, la doxa européenne, phagocytée depuis des années par les vues allemandes et autrichiennes, a pu, grâce au courage et à la persévérance de Mme Pannier-Runacher, évoluer pour commencer à contrebalancer l’hégémonie allemande par une intégration des visions de la France et d’autres pays européens. En clair, le nucléaire, honni des Allemands comme des Autrichiens mais clé enfin affirmée de la politique française, a cessé d’être ostracisé à Bruxelles et figure enfin parmi les solutions techniques du futur énergétique bas carbone.

             L’action de Madame Pannier-Runacher a incontestablement été plus que positive pour redresser la barre des politiques françaises et européennes au bénéfice de l’avenir énergétique du pays et de l’Europe ainsi que de la préservation du climat.

             Le nouveau gouvernement tourne le dos au principe de l’indépendance du Ministère de l’Énergie en le ramenant sous la coupe de Bercy. Cette organisation a, elle aussi, sa logique, mais elle va, de facto, priver notre pays de 2 atouts majeurs :

  • Une Ministre entièrement consacrée à ces questions et qui peut, en particulier à Bruxelles, disposer du temps nécessaire pour faire avancer les dossiers face aux obstacles européens dans l’intérêt de la France
  • Une personnalité investie de sa mission, maîtrisant parfaitement bien ses dossiers, faisant preuve de courage, de persévérance, de mesure et d’efficacité.

              L’excellent travail de la Ministre était loin d’être abouti et, si la progression est incontestable, beaucoup reste à faire. Sans remettre en cause la volonté de qui que ce soit, nous ne pouvons que regretter qu’elle ne soit pas maintenue à son poste pour y poursuive sa tâche.

              Merci Madame la Ministre pour les services que vous avez rendus à la politique française en matière d’énergie et de climat.

              Nul doute que vous ferez un excellent travail dans vos nouvelles fonctions.

              Nous souhaitons à votre successeur autant de concrétisations positives pour notre avenir sur le chemin que vous avez tracé.

 

Copyright © 2024 Association Sauvons Le Climat

COMMUNIQUES