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Cordemais-Fessenheim : échec au climat

  • Publié le 14 juillet 2021
SAUVONS LE CLIMAT
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Cordemais-Fessenheim : échec au climat

            Fin de partie pour le projet Ecocombust. La centrale de Cordemais ne sera pas convertie à la biomasse. EDF jette l'éponge face aux coûts de l'opération...

            Il ne s'agit pas d'une véritable surprise pour qui connaissait un peu ce projet qui pouvait paraître intéressant sur le papier mais qui n'avait pas de vraie dimension industrielle. On sait aussi que le bilan environnemental était loin d'être aussi séduisant qu'affiché par certains : une part de charbon restait nécessaire et le projet n'était pas bas carbone, l'approvisionnement en combustible biomasse même de récupération présentait un impact environnemental conséquent, ...

            Fin de l'illusion donc et retour au pragmatisme.

            Pour autant, on nous annonce que la centrale va devoir continuer à fonctionner au charbon au moins jusqu'en 2024 (voire 2026 dixit RTE), et pour des durées limitées, pour assurer la sécurité du réseau... tiens donc !

            Lorsqu'il s'est agi de fermer 2 réacteurs de Fessenheim il y a un an, il n'y avait aucun problème de réseau puisque la centrale de Cordemais allait continuer à fonctionner... soi-disant avec de la biomasse. Mais sans Cordemais, ça devient problématique.

           Chacun aura donc compris la manipulation :

  • on vous raconte une fable sur une centrale charbon qui va devenir propre ;
  • on ferme la centrale de Fessenheim pour faire plaisir à des électeurs écolo qu'il faut séduire et à nos voisins allemands (mais pas pour faire plaisir au climat, chacun l'a compris) ;
  • on attend un peu pour que la ficelle ne paraisse pas trop grosse ;
  • on annonce que le projet de conversion de la centrale charbon est abandonné pour des raisons x ou y ;
  • on se désole de devoir la maintenir en service (pour des durées limitées, rassurez-vous) au nom de la continuité de service.

… et le tour est joué : on a fermé la centrale nucléaire qui produit en toute sûreté une électricité fiable et décarbonée et on maintient en service (mais pour des durées limitées rassurez-vous) la centrale charbon qui est le mode de production le plus émetteur de CO2 (ce sera un million de tonnes de CO2 par an qui seront émis par cette centrale).

            On fait même monter au créneau les élus locaux, écologistes compris, qui s'inquiètent de la perte de 500 emplois liés à la future fermeture de Cordemais... après avoir supprimé d'un trait de plume près de 2 000 emplois à Fessenheim alors que rien, en dehors de considérations électoralistes de court terme ne justifiait cette décision.

            En février 2020, une dizaine de ministres se retrouvaient dans une tribune publiée dans la presse pour se féliciter de la fermeture du premier réacteur de Fessenheim, considérant qu'il s'agissait « d'une étape historique ». Nous avons aujourd'hui la confirmation que c'était, en l’occurrence, un bien triste épisode d'une funeste histoire écrite par des politiciens calculateurs loin d'être à la hauteur de leurs responsabilités vis à vis du climat.

Nous sommes bien face à une grande arnaque et à un mauvais coup prémédité contre le climat.

 

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