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La perception du changement climatique en France

  • Publié le 17 novembre 2023
François-Marie BRÉON

La perception du changement climatique en France
(texte établi à partir de la présentation de François-Marie Bréon
en préambule de l’Université d’automne de
Sauvons Le Climat - 10 au 12 / 10 / 2023)

  

 

Le réchauffement climatique est devenu une réalité bien claire, il n’y a plus de contestation importante sur ce point. Ce que le monde a subi au cours de l’année 2023 en est le brûlant témoignage : citons la température anormalement élevée de l’Atlantique Nord, une surface de banquise de l’Antarctique très inférieure à tout ce qu’on a pu connaître, des incendies de forêt au Canada d’un ampleur inédite, des précipitations catastrophiques en Grèce et en Chine. Le niveau de la mer qui montait de 2 à 3 mm par an dans les années 1990 a vu l’accroissement de son niveau s’accélérer, il augmente maintenant de près de 5 mm par an.

La période chaude en France est anormalement longue, même si les températures atteintes restent inférieures au pic de 2003. Tous ces phénomènes se démarquent très nettement de ce qu’on connaît de la variabilité naturelle, et vont souvent au-delà de ce que prévoient les modèles numériques d’évolution du climat.

Si la réalité du changement climatique est maintenant bien intégrée par la population, sa gravité et la responsabilité de l’homme dans ce changement sont encore souvent niés. Ce n’est plus le cas dans les grands médias. L’audience des climato-dénialistes est maintenant limitée aux réseaux sociaux et aux médias dits alternatifs.

Diverses raisons sont invoquées pour s’opposer au moins à certaines actions destinées à combattre le réchauffement. Un des arguments classiques est que la France ne produit qu’un faible pourcentage des émissions mondiales de gaz à effet de serre, et que donc l’absence d’action de notre pays n’aura qu’une conséquence infime sur le réchauffement. L’impact climatique de l’aviation est aussi présenté comme négligeable puisqu’il n’est que de 2 % des émissions de CO2 à l’échelle mondiale. Cette faible proportion est due au fait que l’écrasante majorité de la population mondiale ne prend pas l’avion ; pour les pays développés comme la France, la part des émissions due à l’avion est nettement plus importante ; c’est une part majeure des émissions carbone des personnes qui font des déplacements en avion.

Le fait qu’il faille agir contre le réchauffement pour en limiter les conséquences est bien admis à l’échelle nationale. À ce sujet, les avis du Haut Conseil pour le Climat[1] sont particulièrement pertinents.

[1] https://www.hautconseilclimat.fr/publications/rapport-grand-public-2023/

 

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